La calligraphie japonaise par Chieko Ogazaki
Dans la langue japonaise, la calligraphie japonaise est appelée « Shodô », ce qui signifie la voie de l’écriture.
Pratiquer la calligraphie n’est pas uniquement rechercher une belle écriture. On prend le pinceau, on le trempe dans l’encre noire et on trace sur une feuille blanche. On se concentre seulement sur le geste de tracer. Chaque trait est unique, chaque trait est une naissance et devient la manifestation de cet instant. Ainsi, on ne peut pas retoucher le trait. On ne peut pas rater le trait.
Parfois on remarque dans les œuvres d’un grand calligraphe un trait cassant, sec, coupé, la bavure de l’encre sur la feuille, un déséquilibre du noir et du blanc. Comme pour la vie, ce sont des composantes de la beauté.
Un simple trait sur une feuille blanche. Cela représente tout l’univers du calligraphe. On ressent son énergie, son souffle, son émotion.
La partie blanche qui n’est pas en contact avec l’encre est aussi très importante. Tout comme l’air, on ne la remarque pas mais elle est bien présente.
Mais pour tracer de manière juste, une pratique assidue est nécessaire.
Dans mes ateliers, j’enseigne la simplicité du geste de tracer en respectant la pure tradition japonaise. Je vous guide aussi dans l’expression avec le pinceau et l’encre, et également dans vos démarches de création.
Il n’y a pas d’âge pour commencer la calligraphie japonaise. La porte est ouverte à tous, même si vous n’avez aucune notion d’écriture japonaise : kanji (caractères d’origine chinoise) et kana (écriture syllabique).
Il s’agit d’un moment de retour à la simplicité, dans le calme et la détente.